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Focus sur : les volontaires IVY au sein du projet ELAN

Dans le cadre d’ELAN, l’agence INTERREG Volunteers Youth (IVY) met des volontaires à disposition de l’équipe du projet. Ce dispositif ouvert à tous les projets cofinancés par INTERREG permet à de jeunes Européens motivés de développer et renforcer leurs compétences tout en apportant une aide précieuse aux équipes des projets.

En septembre et octobre 2020, deux nouvelles volontaires ont rejoint l’équipe ELAN en Martinique : Clara BOSZNAY et Serena CHARROUD. Arrivées quasiment au terme de leur mission de 6 mois, elles nous partagent ici leurs ressentis et différents apprentissages lors de cette expérience hors du commun.

Clara Bosznay et Serena Charroud

Peux-tu te présenter ? 

Clara : Je m’appelle Clara, j’ai 23 ans et j’ai grandi entre la Normandie et la Hongrie. Je viens de terminer mes études à Sciences Po et juste après mon diplôme, j’ai choisi de faire un volontariat Européen et d’aller travailler sur le projet ELAN en Martinique !

Serena : Je m’appelle Serena, j’ai 23 ans et je suis tout récemment diplômée d’un Master II en Coopération Internationale et Développement à Sciences Po Bordeaux. Après un an de classe préparatoire aux écoles de commerces, j’ai en effet passé le concours pour intégrer la Filière France-Caraïbe que proposait cette école. Mon appartenance à ce cursus m’a permis d’étudier dans la région Caraïbe, d’abord à l’Université des Antilles en Martinique, puis à l’Université des West Indies, en Jamaïque.

Pourquoi as-tu décidé de faire un volontariat avec l’agence IVY ?

Clara : J’ai entendu parler d’IVY en faisant des recherches sur les différents types de volontariat possibles, car j’avais une période de 3 mois de libre après un stage et avant de reprendre mes études. J’ai donc entendu parler d’IVY et d’ELAN dès octobre 2019, mais la période étant trop courte pour partir, je suis partie en septembre 2020, après avoir décroché mon diplôme.

J’ai postulé à ce volontariat avec l’Académie de Martinique car j’avais déjà eu une première expérience dans l’éducation grâce à un stage dans une association à Paris, grâce auquel j’ai découvert que c’est un domaine qui m’anime beaucoup. Combiner cela avec un aspect international comme le fait ELAN me paraissait parfait pour moi ! En plus, je ne connaissais pas du tout la région, donc c’était aussi l’occasion pour moi de gagner une nouvelle expérience internationale.

Serena : Suite à un stage de fin d’études au Comité Martiniquais du Tourisme, j’ai voulu expérimenter le travail au sein d’une équipe de gestion de projet, en particulier dans des domaines tels que la coopération et le renforcement des capacités, qui sont au cœur des objectifs du projet ELAN. En ce sens, IVY m’a permis de participer à un projet utile et solidaire au sein de la région Caraïbe, à laquelle je suis très attachée. Par ailleurs, la possibilité de travailler sur un projet européen au sortir de mes études représentait une excellente opportunité de transition et d’insertion professionnelle.

Comment s’est passé ton volontariat ? 

Clara : A merveille ! Venir vivre en Martinique pendant 6 mois a été une expérience très enrichissante à tous niveaux. D’un point de vue personnel, malgré la situation sanitaire, cela m’aura permis de découvrir un territoire qui m’était inconnu avant d’arriver, et qui m’a réservé plein de bonnes surprises ! En plus d’être un endroit magnifique, j’ai trouvé qu’il était très facile de se sentir bien en Martinique, déjà grâce au cadre, car c’était la première fois que je vivais proche de la mer, et sur une île. De plus, j’ai trouvé qu’il était assez facile de faire de nouvelles connaissances ici. Je n’ai pas eu de difficultés à me faire des amis et à profiter des activités qu’offre l’île !

D’un point de vue professionnel, ce volontariat aura été une très bonne expérience à faire en tant que jeune diplômée. D’abord, j’ai eu la chance de travailler avec une équipe bienveillante et dans une très bonne ambiance. Cela m’aura aussi permis d’affiner mon projet professionnel, mais aussi de solidifier des compétences pour me sentir plus en confiance pour faire mon entrée dans le monde du travail.

Serena : Mon arrivée dans un contexte de crise sanitaire et de confinement a signifié un commencement de ma mission en télétravail. J’ai par ailleurs tout de suite été plongée dans le vif du sujet, car l’équipe ELAN était en pleine organisation du 1er Salon Virtuel des Études et de la Formation de la région Caraïbe ! Cela a représenté l’occasion de travailler directement en synergie, et j’ai pu faire la connaissance d’une petite équipe incroyablement bienveillante et dynamique.

Qu’est-ce que tu as le plus aimé pendant ton volontariat ?

Clara : J’ai vraiment aimé l’essence du projet ELAN ainsi que mes missions. Le point fort du volontariat pour moi aura été les deux jours du salon virtuel ELAN, ainsi que sa préparation en amont. Ce fut un moment très formateur pour moi, car j’ai vraiment assisté à toutes les étapes de préparation de l’évènement. De plus, je pourrais parler des heures de tout ce qui m’a plu dans la vie en Martinique. Etant plutôt sportive, vivre ici était vraiment un luxe pour moi.

Serena : Tout d’abord, j’ai eu la chance de pouvoir travailler avec une équipe efficace, bienveillante et très à l’écoute. Pouvoir être à l’aise avec ses collègues de travail n’est pas donné à tout le monde, et cela a grandement facilité les échanges, en particulier dans un contexte où le télétravail est de mise ! De même, ma participation à l’organisation du Salon Virtuel ELAN fut certes rythmée et très prenante, mais j’ai adoré être témoin de l’aboutissement d’un tel projet. Enfin, pouvoir travailler en Martinique, île à laquelle je suis très attachée, était pour moi un gros avantage.

Qu’est-ce que tu as le moins aimé pendant ton volontariat ?

Clara : Le seul point négatif du volontariat à mon sens est le montant de la bourse. En effet, s’agissant d’une bourse européenne, elle est calculée par rapport au coût de la vie des différents pays européens. Donc pour la Martinique, elle est calculée sur le coût de la vie de la France hexagonale. Ainsi, le montant n’est pas très élevé par rapport au cout de la vie en Martinique, qui est quand même cher. Cela aura été un peu une limite, notamment pour les activités sur mon temps libre. Et encore, j’avais la chance d’avoir mis de l’argent de côté avec la crise sanitaire, mais je pense que le montant de la bourse est un frein pour beaucoup de jeunes, et je trouve cela dommage, car profiter d’une telle expérience est une vraie richesse !

Serena : L’indemnité offerte par IVY n’est pas un salaire mais une gratification ; la vie étant particulièrement chère en Martinique, beaucoup plus qu’en France hexagonale, la gestion du budget a réellement été un défi pour moi. Également, je ne possède pas le permis de conduire, ce qui a posé problème sur une île où la voiture est le moyen principal de locomotion. Enfin, le contexte de crise sanitaire que nous connaissons a forcément eu une incidence sur les échanges et la coopération entre îles de la Caraïbe ; il a donc naturellement fallu s’adapter !

Quel souvenir vas-tu garder de ton expérience ? 

Clara: C’est difficile de dire autre chose qu’un très bon souvenir. Comme je l’ai dit, cette mobilité aura été très enrichissante à tous points de vue pour moi. Malheureusement, le volontariat touche maintenant à sa fin pour moi et je ne suis vraiment pas pressée de partir…

Serena : Sans hésitation, le souvenir qui m’a le plus marquée a été l’organisation du 1er Salon Virtuel des Études et de la Formation de la Caraïbe ! Au-delà de la gestion de projet sur le long terme, ma participation à la préparation de ce Salon m’a fait comprendre que le domaine de l’événementiel me plaisait, ce que je garderai en tête lors de mes recherches futures.

Merci à Clara et Serena pour leurs témoignages mais aussi et surtout pour tout le travail accompli pendant les 6 derniers mois, avec rigueur, sérieux et toujours dans la bonne humeur ! Clara et Serena ont été de véritables moteurs de l’équipe du projet ELAN.

L’équipe ELAN a eu le plaisir d’accueillir d’autres volontaires en 2020.  Audrey Joseph nous confiait par ailleurs qu’elle avait eu envie de rejoindre l’équipe d’ELAN car ce projet « [l’avait] tout de suite interpellée. En effet, je le trouvais très prometteur avec des objectifs multiples visant à mettre davantage en avant le bassin caraïbéen et ainsi insuffler une nouvelle dynamique à nos régions. La notion de coopération est au cœur de ce projet ambitieux et je trouve cela formidable que nos régions puissent travailler ensemble sur des objectifs communs afin de valoriser cet espace caribéen qui a tant à apporter et qui reste encore trop peu connu.

De plus, je pense que le fait d’apprendre par le biais de la mobilité est une opportunité unique et très enrichissante aussi bien sur le plan personnel que professionnel. Le programme INTERREG-ELAN est une réelle initiative qui mêle les pratiques innovantes et qui vise notamment à promouvoir cette diversité linguistique. »

Cinthia Jérémy nous avait également livré son témoignage ici. 

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